Mudumalai, où le livre de la jungle

Mudumalai, où le livre de la jungle

Bonjour à tous,

Arrivé dans un petit village près de la réserve, on trouve une chambre en bambou et en bois avec balcon; vue sur les palmiers et la rivière. C’est très beau et on est bien au calme après la folie de Mysore.

On nous conseille un restaurant familial qui n’a pas de nom, mais une adresse de type « près de l’arbre, la maison verte ». On prend le plat unique; le thali, servie sur une feuille de bananier dans un local de 8m carré contenant 2 tables et la cuisine. Entouré de locaux, on y mange du riz avec différentes sauces qu’on mélange avec les doigts, bien sûr. Finalement, après quelques hésitations et frustration due à notre manque de technique  pour manger avec les mains, on adore ce repas et c’est peut-être un des meilleurs pour l’instant.

A la tombé de la nuit; on part en Jeep sur des chemins de terre pour y espérer voir de éléphants sauvages et des tigres. Notre guide était vraiment à l’affût du moindre indice qui pouvait nous amener à voir des animaux. Nous avons finalement vu un éléphant avec son bébé (so cute!), quelques paons sauvages et des daims. Voir ces animaux dans leur environnement naturel est une expérience vraiment émouvante, et on se sent vraiment spectateur d’un monde étranger.

Pour ceux que cela intéresse; et si c’est dans vos plans pour les prochaines années, vous pouvez acheter un éléphant pour 20,000 USD mais il vous faudra le nourrir de 300 kg d’herbe par jour (il faut les trouver) et le faire boire l’équivalent de 100 litres d’eau par jour. Après il faudra l’éduquer pour qu’il accepte la présence humaine et évite de piétiner tout le monde. Renseignement pour achat partout en Inde.

Après une courte nuit mouvementée, réveillés par les chiens sauvages qui hurlait à la mort  et par les crissements de cafards cachés sous les bambous; on se lève à 5h30 pour commencer notre trekking dans la savane. Ce paysage aride qui semble être le terrain de jeux des tigres et autres carnassiers, nous fait penser au livre de la jungle, lorsque les vautours se demandent se qu’ils vont bien pouvoir faire alors que Shere Khan, le tigre mangeur d’homme, rôde dans les parages. Pour nous rassurer, nous découvrons des carcasses de buffle à terre.

On évolue dans un paysage aride où des branches mortes jonchent le sol, des bosquets de bambous et des arbres tordus par le vent apparaissent dans la brume qui se dissipe, tel de superbes sculptures. Au fur et à mesure de notre ascension, la végétation change pour devenir de plus en plus fournit, on aperçoit un mâle éléphant au loin qui casse des branches pour se nourrir à l’aide de sa trompe et des ses défenses.

On marche sans faire de bruit lorsque nous passons à côté d’une colonie de gros singes gris à barbe blanche. Ils sautent  d’arbre en arbre avec une agilité déconcertante. Par contre, il ne faut pas croire qu’ils maîtrisent complètement; les branches plient décrivant des courbes critiques dans les arbres,sous l’effet de leurs poids apparemment conséquent.

On n’avait jamais vu un tel lieu, ce n’est pas que la beauté de ce paysage sec et inhospitalier, mais aussi la magie d’évoluer dans le monde animal et de réaliser que des ambiances comme celle là existent pour de vrai. Ça promet, il nous reste encore quelques semaines de voyage… Nous ne sommes pas au bout de nos surprises.

A bientôt,

Tania et Baptiste