Pondichéry et les croissants!

Pondichéry et les croissants!

Bonjour à tous,

Bien sûr, dans chaque voyage, il y a des galères. Pour l’instant, le sort nous avait épargné et nous étions plutôt surpris des commentaires du type “les transports en Inde, c’est l’horreur”. Finalement, après une nuit dans un bus, on a eu notre part du gâteau  Les 8h de trajets nous ont paru bien long, et à notre vessie aussi. Nous n’avons eu le droit qu’à une pause de 5min pendant tout le trajet, dans un endroit où on risque d’attraper une hépatite rien qu’en regardant le bâtiment… On a donc fermé les yeux et nos narines. Le confort du bus ? Nous avions un lit double. Oui, un vrai lit double comme n’imagine pas dans les bus. Mais nous avions en plus des moustiques et le droit d’apprécier pleinement chaque passage de camion (Et par Vishnou, qu’est ce qu’ils sont nombreux!). Ils nous renvoyaient les rideaux dans le nez à force de grand coup de klaxons. Emmitouflés dans nos sacs à viande en coton, on se faisait tout petit en essayant de dormir un peu…

L’arrivée à 5h30 du matin fût soudaine et inattendu. Les yeux à peine ouvert, nous avons erré, avec nos gros sacs, dans les rues en attendant que notre hôtel ouvre. Nous étions les premiers dans les bicoques de rue pour notre Masala Chaï (Thé aux épices). Après 2h de recherche, nous avons trouvé une superbe maison coloniale colorée et parfaitement décorée tenue par des indiens francophones ayant un accent plus parisien que nous.

Pondichéry, c’est un ancien comptoir français. On y retrouve des éléments d’urbanisme que nous avions presque oublié : un parc central, des trottoirs, des carrefours organisés, des arbres le long des rues et un calme suspect. La ville est pastel dégagent une ambiance calme et douce que nous avons apprécié en mangeant des croissants. Derrière ces portes se cachaient de véritable bijoux : des jardins colorés, des cours intérieures reposantes et un cinéma Pathé.

L’Ashram de Pondichéry est important, il possède plusieurs bâtisses dans le centre mais surtout à Auroville, à quelques kms plus au nord, où vivent 5000 personnes. Un ashram est un lieu de résidence temporaire où définitif pour les personnes cherchant la spiritualité ainsi qu’un certain mode de société. L’Ashram de Auroville tourne autour d’une femme qui fédère et organise la micro-société dans un but d’auto-suffisance. Malheureusement, face à des événements indépendant de notre volonté, nous n’avons pas pu aller voir cet Ashram comme prévu ni échanger avec les habitants de Auroville. On a simplement croisé des douzaines de bâtiments gris et austère que l’Ashram possède à Pondichery.

D’après une rencontre que nous avons faite en chemin, sous la couverture très tolérante des Ashrams et de leurs modèles spirituels et sociales, se cache finalement une intolérance certaine à ceux qui ne partage pas 100% des valeurs et mode de vie de l’Ashram, comme si il fallait un engagement total et sans condition pour comprendre leurs spiritualités.

En marchant dans les rues de pondichéry, nous avons découvert les kolams. Ce sont des dessins géométriques complexes que les indiens du sud dessinent devant les maisons afin de leur porter chance et prospérité. Le kolam est refait chaque matin à la craie blanche, ou coloré pour les grandes occasions, après le ménage afin d’emprisonner les mauvais esprits dans ces formes complexes.

Prochaine destination : Chennaï et ces environs…

A bientôt,

Baptiste et Tania.