Le plus gros avion du monde A380

Le grand départ

Bonjour à tous,

Après un an et demi dans la Windy City, après avoir affronté les red necks du mid-west, nous être goinfré de burger gras, pris le thé chez Frank Lloyd Wright et vécu le rêve américain. Tania et moi, on s’est dit qu’on voulait rester en Amérique du nord, histoire de voir ce que nos ancêtres francophones avaient pu faire d’un pays recouvert de neige et de sapins. On a fait dans le classique, on a loué un petit camion U-Haul pour faire les 1000 miles qui nous séparaient de Montréal…

Mais après 30 tempêtes de neiges, des gallons de sirop d’érable, une seule et unique poutine et d’interminables kms de canot sur les lacs: Baptiste ne parle toujours pas québécois, mais il porte des chemises carrottées. Tania est bilingue. On ne comprends toujours pas pourquoi les dépanneurs vendent que de la piquette très dispendieuse, ni pourquoi on ne trouve que du brie sans goût à un prix raisonnable. On connaît toutes les formes de neiges, et comment marcher dans de la slush ou sur des plaques de glaces. On a oublié la signification du mot croissant et on pense « moins 5 dehors, Ostie k’est hot, là! » (à en oublier nos mitaines)… Il fallait faire quelque chose, c’était inévitable.

Du coup, ça y est, après 4 ans d’expérience unique, extraordinaire et irremplaçable, on fait le grand saut: on crisse notre camp. On rentre au bercail voir les copains et la famille. Chicago et Montréal vont nous manquer, on y a rencontré des personnes incroyables qui resterons avec nous pour longtemps. On a vécu et appris. Merci à vous Chicagoans et Montréalais!

Par contre, avant de rentrer définitivement, histoire de faire encore plus de jaloux, mais surtout pour tenter de comprendre un peu plus 1,2 milliards d’être humain; on fait un petit détour. Nous commençons par 6 semaines en Inde.

On vient d’arriver à Bangalore, ville du sud de la plus grand démocratie du monde, calé entre deux fuseaux horaires (Il y a un décalage de 5h30 avec la France, 11h30 avec Montréal et 12h30 avec Chicago, qui savait qu’il existait des demis fuseaux horaires ?).

On a préparé ce voyage depuis des mois, on l’a imaginé et rêvé. Nous y voilà. On ne réalise pas vraiment ce qui nous arrive. Hier, on prenait un café avec nos amis parisiens; juste avant le départ. Alors qu’ils se moquaient de notre style vestimentaire en mangeant de fines sucreries parisiennes, on ne réalisait pas ou nous allions… Baptiste n’a jamais vu l’Asie et ne connaît pas cette partie du monde. On a qu’une hâte, c’est d’aller fouiner pour voir à quoi ça ressemble par ici!

Il fait 30 dehors;  on sent qu’il y a de la vie, des odeurs, des couleurs, et nous allons bientôt sortir…

A bientôt!

Baptiste et Tania.

La classe du grand départ

La classe du grand départ – 12kg chacun sur le dos!