Les environs de Hué
Bonjour à tous,
Pour découvrir les environs de Hué, nous louons les services deux motards. Ils nous promènent dans la campagne et les rizières pour aller voir un village, deux tombeaux et une pagode.
L’extérieur de la ville est beaucoup plus accueillante. Le village se situe dans une plaine de champs de riz, un peu comme notre imaginaire collectif idéalise le Vietnam. Nous roulons à travers les champs sous la lumière douce du matin. Nous croisons un petit temple Chinois sur la route du village, surtout connu pour son pont couvert d’influence Japonaise. Résistant aux multiples crus qui ont pu attendre jusqu’à 3m, le pont de Thanh Toan joint les deux rives, permettant aux habitants de rejoindre le marché pittoresque. Un petit musée permet de découvrir les traditions agricoles ancestrales grâce aux mimes enjoués, drôles et expressives d’une grand-mère mâchant son bétel.
Nous repartons pour rejoindre une jungle épaisse dans une humidité et une chaleur accablante. On ne sait pas ce qui fait le plus souffrir, la chaleur ou l’eau, présente partout. Au détour d’une route, l’entrée du premier tombeau Khai Dinh se dresse. Du début du XXeme siècle, le plus récent des tombeaux, allie savoir faire ancestrales et innovations modernes comme le béton. Mélangeant les styles européens et asiatiques, ce tombeau dénote des autres, donnant un résultat extrêmement kitsch.
Dans la religion bouddhiste, la vraie vie est l’existence dans l’au-de-là, et les défunts possèdent les mêmes besoins que les vivants. Une âme devra donc pourvoir manger, dormir, s’amuser et rire… Les empereurs et les mandarins de haut rang firent donc construire de véritables cités funéraires, des résidences impériales à la campagne, pour leur vie après la mort.
Nous reprenons les petits chemins de terre, circulant au bord de la rivière des parfums, slalomant entre les bananiers et les petites maisons de paysans. Le tombeau Minh Mang est d’un style beaucoup plus classique étant été construit au début du XIXeme. C’est une enfilade de portiques et de temples dans un jardin luxuriant. La symétrie des deux lacs et la perfection des détails font penser à la finesse des jardins japonnais en réelle harmonie avec la nature.
Nous sortons encore une fois des chemins battus, pour se retrouver en face d’une petite pagode. La nature commence à reprendre le dessus et les arbres poussent sur les tombes et fendent les pierres recouvertes de lichens et de mousse. Tania aperçoit une belle araignée jaune et noire, qui attend sur sa toile à quelques mètres au dessus de sa tête. Elle fait bien la taille de sa main. Tania ne peut s’empêcher un cri qui raisonne dans le calme de la jungle…
Hué est aussi connu pour sa nourriture, très différente du reste du Vietnam. Nous essayons différente adresse, dont un restaurant de sourds et muets. On ne peut qu’approuver la célébrité de Hué pour la nourriture. Nous faisons un constat plutôt pratique pour notre bourse: plus le restaurant est pourri, meilleur c’est!
Prochaine étape, nous allons au sud vers Hoi An, la ville des lupions!
A bientôt,
Tania et Baptiste
Magnifique reportage, j’adore cette atmosphère ZEN !
Vous avez bonne mine malgré cette chaleur et cette humidité (tu comprends mieux pourquoi je disais qu’en cette saison on vieillissait de deux ans, c’était assez dur à supporter physiquement, mais ça a son charme aussi).
Gros bisous
J’aimerai etre sur place pour déguster toutes leurs spécialités.Vous me faites saliver.A défaut de manger ,je me régale avec vos photos.Merci.
c’est un casque militaire que tu mets quand tu es sur la moto ? c’est rigolo. Et l’araignée jaune a-t-elle finie dans votre assiette? Biz