Jaisalmer, Le désert de Thar

Jaisalmer, Le désert de Thar

Bonjour à tous,

Nous attendions avec impatience cette journée. Le désert de Thar est un des principaux intérêt touristique de la ville jaune une fois le fort et les havelis visités. On se la joue petit joueur, on ne prend que la version courte du Safari à dos de dromadaire, qui comprend : un arrêt au tombeau des princes Rajputs, 2h de dromadaire pour rejoindre les dunes, un repas et une nuit dans le sable, un petit déj et deux heures de dromadaire pour revenir. On finira par une visite des temples Jains sur le chemin du retour.

On enfourche nos bestiaux. Sur ordre du chamelier, Roquette et Johnny Walker lèvent leurs pattes arrières nous faisant basculer dangereusement vers l’avant. D’un coup de patte avant, ils se relèvent alors complément nous laissant contempler le désert du haut de leurs 2m50!  Durant les 10 premières minutes, nous sommes tout excités, alors que notre guide entame des chants hindi d’une grande beauté. A la 11eme minute, nos fessiers commencent à se rebeller. Les cordes de la selle tentent de ne faire qu’un avec notre peau, elles s’enfoncent de plus en plus à chaque basculement latérale dans nos fesses sensibles. Les frottements sur nos cuisses rajoutent un peu de chaleur, comme si le soleil du désert ne suffisait pas. Lorsque nous passons au trot, ça devient carrément un calvaire. Nous passons du frottement aux coups violents. Nous décolons littéralement de 10cm à chaque trottement de notre monture. Baptiste est incapable d’amortir les chocs et saute tel une poupée de chiffon inarticulée sur sa selle. Cela rend le rire de Tania encore plus haché ce que le chamelier prend malheureusement pour un encouragement et accélère la folle cadence à travers le désert.

Après deux longues heures éprouvantes, nous arrivons aux dunes ou nous installons notre campement. Le paysage est beaucoup plus attractif et accueillant. Nous profitons du couché de soleil en haut des dunes lorsque les fameux amis de Tania, les scarabées noirs hideux mais inoffensifs, font leur entrée en scène. Ils remontent inexorablement la pente pour se diriger vers nos pieds. Nous les faisons redescendre à chaque fois qu’ils s’approchent trop près de Tania…

A la nuit tombé, nous mangeons au tour du feu un Dal avec des chapatis en compagnie des guides et des quatre allemands qui nous accompagnent. On ne sait pas ce qu’on mange ni si des scarabées sont de la partie! On finit par un joyeux feux de joie en faisant brûler des buissons. Les guides sautent par dessus. La photo qui illustre cette scène fait un peu “Berouth en guerre”, en réalité cela n’était pas si terrible que cela!

On dort sur nos couvertures dans le sable, en regardant la voûte étoilée. Pour ceux qui aurait l’occasion de dormir à coté de dromadaires, on vous conseille d’aller le plus loin possible. Les bestiaux ruminent faisant des bruits de machine à laver ou de cocottes minutes. Les coups de leurs puissantes mâchoires sont en rythme avec les pets puissants et odorants. On a l’impression de dormir à coté d’un monstre préhistorique, loin de notre nuit romantique que nous avions espéré!

On ne sait pas trop si on se fait réveiller par l’aube ou par un pet plus puissant que les autres, mais le réveil au milieu des dunes est difficile mais très beau. Tania tremble quand elle voit les milliers de traces de pattes de scarabés qui nous entourent. Mais elle n’a pas même pas le temps de râler que nous sommes déjà sur nos montures pour le retour.

Notre corps gardera des souvenirs de cette promenade bucolique. Moralité, on aime ça mais q’une fois!

Demain, nous partons pour la capitale!

A bientôt,

Tania et Baptiste