Jaisalmer la jaune
Bonjour à tous,
La ville jaune se situe à quelques dizaines de kms de la frontière avec le Pakistan. Entourée par l’immense désert de Thar, Jaisalmer trône et protège l’inde de l’ennemi historique. En arrivant en bus par le désert de cailloux du Rajasthan, on voit se dessiner à l’horizon une forteresse de pierre qui, comme un mirage, semble le fruit de notre imagination. Comme pour rajouter un peu de douceur à cet ensemble aride, le fort, d’un jaune pastel, surplombe majestueusement la vielle ville, tel un château de sable pour guerriers Rajpusts.
Les minuscules ruelles montent graduellement vers l’entrée de la citadelle. Comparé aux autres villes de l’état, il y a peu de monde dans cette ville musée et on croise presque plus de vaches que d’habitants. La physionomie de la population change et les visages, taillés à la serpe, semblent beaucoup plus arabe, comme un fin mélange d’afghans et de pakistanais avec un soupçon d’hindou. Il y règne une ambiance des 1001 nuits. La visite du fort nous plonge dans cet univers, lorsque nous déambulons devant les portraits des Maharajahs en écoutant sur notre audio-guide les contes qui mêlent amour et cruauté .Scheherazade ne semble pas si loin…
Nous retrouvons les Havelis plus nombreuses et plus belles ici qu’à Jodhpur. Transformées en musée ou toujours habitées pour certaines, ce sont de véritables palais finement sculptés (malheureusement un peu endommagés par le tremblement de terre de 2001). La principale Haveli est toujours meublée et décorée, ce qui permet de s’immerger encore plus dans le raffinement de la culture de l’époque.
Après s’être abreuvé de toutes ces histoires rocambolesques, nous passons à un autre peuple en visitant les temples Jaïns au sein de la vielle ville. Les Jaïns, au même titre que les Sikhs, sont une minorité religieuse indienne. Ils ne sont ni Hindou, ni Musulman, ni bouddhiste mais Jaïns. Pour nous, pauvres occidentaux, il est difficile de voir clairement la frontière entre Jaïnisme et Hindouisme. D’après notre compréhension actuelle, on pourrait faire le parallèle avec la différence entre protestant et catholique. Les Jaïns se doivent de ne jamais tuer, et certains vont jusqu’à balayer devant eux pour ne pas écraser de minuscules bêtes! Serait-ce extrême ? Leurs temples sont épurés et ne présentent pas ce coté baroque que peuvent avoir certains temples Hindous. Ils prêchent des dieux ayant tous la même tête à l’air un peu niais disons le! Qui trouvera à qui ces dieux Jaïns ressemblent physiquement ? (Sans jugement aucun , nous l’aimons bien tout de même!)
La prochaine étape sera chaude, nous vous emmenons dans le désert de Thar pour dormir dans les dunes de sables sous la voûte étoilée.
A bientôt,
Tania et Baptiste
Un véritable château de sable ! Magnifique ! Quelle dentelle , c’est splendide. Beaucoup plus sereine comme atmosphère non ? Beaucoup plus de vaches …. J’aime la photo de l’indienne en pleine rue en train de traire sa vache…J’aime les deux pièces où l’on trouve des antiquités je présume….J’aime les portraits des indiennes. Joli portrait de Baptiste admiratif (les cheveux poussent encore plus vite là-bas !!! ….) Bisous à tous les 2.
Beau reportage,belles vaches et surtout jolie coiffure iroquoise de Baptiste.Bisous.